Accros aux écrans ?

Publié le par Laurence Traineau

Entretien

Laurence Traineau, formatrice en communication constructive.

Quand peut-on dire qu'on est accro aux écrans ?

Quand on ne fait plus la distinction entre le besoin et le désir. L'écran doit être considéré comme un outil. Il faut avoir une distanciation. Mais cela peut devenir compulsif, maladif. Certains disaient avant qu'on surfait sur la vague d'internet. Maintenant on peut s'y noyer.

 

Quel est l'impact des écrans sur les enfants ?

Des études déconseillent formellement l'utilisation d'écrans 3D aux moins de six ans, par rapport au développement oculaire. Il est préconisé une utilisation modérée jusqu'à l'âge de 13 ans. Cela génère de l'agressivité, le refus de la frustration, une passivité physique, un surpoids physiologique. Il y a aussi une phobie sociale qui peut découler.

Comment éviter le piège, alors qu'il y a des écrans partout, entre la télé, l'ordinateur, les jeux vidéo ?

Il faut garder une capacité de réflexion. Et un petit sevrage permet de voir où on en est. L'adolescent a cette capacité de réflexion. Il faut qu'il y ait dialogue, savoir ce qu'il aime. Mais il faut poser des limites, savoir dire non en tant que parents.

Comment poser des limites quand on est la première génération de parents à vivre internet ?

C'est vrai que la question des écrans peut culpabiliser les parents. C'est d'ailleurs à la demande des parents d'élèves de l'école Diwan que j'interviens pour cette conférence-débat. Cela questionne. Il faut apprendre à déculpabiliser. Nous sommes dans une société où les parents veulent être de bons parents. Il ne faut pas être dans un raisonnement permanent et montrer une réalité où l'on ne peut tout avoir. L'enfant est en capacité de surpasser la frustration. La frustration, c'est montrer qu'il n'est pas tout puissant.

Loïc TISSOT.

Vendredi 20 mai, à 18 h 30 à l'école Diwan, 1 rue Ferdinand-Buisson. Gratuit. En parallèle, dernières portes ouvertes de l'école, de 17 h à 19 h ; le samedi de 10 h à 13 h.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/ecrans-apprendre-deculpabiliser-4241612

Accepter la frustration, c'est montrer que l'on n'est pas tout puissant.
Accepter la frustration, c'est montrer que l'on n'est pas tout puissant.

Accepter la frustration, c'est montrer que l'on n'est pas tout puissant.

Publié dans CONFÉRENCE

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